A travers l’étude de la parenté, les liens transgénérationnels mis à jour délivrent une information essentielle sur la dynamique propre à chaque arbre généalogique. L’étude mène en profondeur chacun vers son petit théâtre intérieur, révèle le projet présidant à sa conception, les différents programmes et scénarios de vie. Lorsque nous naissons, nous ne sommes pas vierges ! Nous portons les valises ancestrales, les ressentis vécus par nos parents et que nous avons absorbés in utero. Nous sommes pluriel et unique. Les empreintes, les ressentis sont spécifiques à chaque individu.
Ceux des ancêtres qui guident nos choix n’ont qu’à bien se tenir, car l’activation transgénérationnelle suscite d’étonnants changements de position sur les différentes branches. Certains n’en reviennent pas, ils tombent de leur piédestal sacré, sont détrônés de leur place bancale ou meurent, d’autres se relèvent de leur statut de victime, des malades guérissent de leurs maux, folies, symptômes et pathologies diverses… Les membres exclus, spoliés, rejetés renouent avec leur famille, les voués à l’échec se mettent à réussir, des personnes dépendantes affectivement trouvent la solution pour se séparer, des unions sont enfin possibles sans déchirement ni abandon. Les couples stériles font des bébés après vaines tentatives, tandis que d’autres triomphent dans les affaires là où ils galéjaient sans perspectives d’avenir…
Si l’approche systémique a le mérite de relever les incidences intra-familiales, la psychogénéalogie les confirme, tout en les précisant par un travail sur plusieurs générations, plusieurs siècles. L’arbre bouge, chacun a une place à n’en pas douter, contre vents, tempêtes et marées. Nous pouvons libérer ces conflits ancestraux par la mise en conscience des mémoires enfouies et permettre la transmutation de leurs énergies.
Et si notre mode de vie influait sur l’avenir de nos enfants, génétiquement ? Des chercheurs suisses et canadiens ont démontré que le processus épigénétique, s’il varie avant la reproduction, peut influencer le développement de la génération future.
Les scientifiques, spécialistes de l’épigénétique (discipline de biologie qui consiste à étudier les mécanismes moléculaires modulant l’expression du patrimoine génétique en fonction du contexte), se sont ainsi penchés sur les “signatures” ADN laissées par les pères – et non pas les mères, puisque leur capital génétique n’intervient que pour la moitié du génome de l’enfant.
Selon les chercheurs, le fait de manipuler le processus épigénétique, durant la production de sperme chez les souris, influence le développement de leur descendance – pendant plusieurs générations. Les généticiens ont ainsi modifié l’activité d’une protéine histone (un constituant protéique des chromosomes) contrôlant le processus épigénétique – la “KDM1A histone lysine 4 demethylase”. La manipulation génétique a ainsi, indique l’étude, influé sur la santé et le développement de la progéniture des souris.
Un programme génétique “mis à jour”
La “variation génétique” des histones commandant l’epigénétique pourrait, selon les chercheurs, produire des “effets semblables” chez les humains, indique le site The Conversation. Et une telle variation pourrait être provoquée par plusieurs “facteurs environnementaux” lors de la production de sperme – autrement dit, par la façon de vivre du père. Nous pourrions dès lors éviter l’apparition de malformations congénitales, ou de maladies, en adoptant un bon mode de vie.
Au delà de ces considérations, les chercheurs se sont aussi intéressés à la variation génétique provoquée inconsciemment par les pères, en vue de l’évolution de l’espèce. Ainsi, certaines variations sont “utiles” pour permettre aux descendants de s’adapter au monde dans lequel ils sont destinés à vivre.
Autrement dit, les enfants ressentent “l’environnement métabolique” de leurs géniteurs, qui ont modifié en amont leur “programme génétique” – et ce processus se produit, d’une façon souvent infime, de génération en génération, à la façon d’une “mise à jour” périodique, d’un héritage épigénétique remodelé sans cesse.
Par Fabien Soyez Posté le 22 décembre 2015 par La rédaction
C’est à la fois très simple et très compliqué à admettre, mais ce que vous êtes aujourd’hui dans tous les aspects de votre vie est entre autre le sens que vos ancêtres vous demandent d’exprimer.
Le positif comme ce que vous jugez négatif … A leur décharge, que ce soit l’un ou l’autre, ce n’est pas volontaire de leur part et autant dire qu’il n’y a personne à blamer ou à remercier selon le cas. Enfin la science vient de le prouver !!
La transmission émerge des profondeurs des générations après, elle obéit à ses propres règles comme la balance des comptes familiaux, les loyautés invisibles, les fidélités inconscientes, le jeu des identifications, le désir intempestif de changement à des dates précises, la répétition des actes, le besoin impérieux de répondre aux attentes quant aux rôles des aïeuls.
L’inconscient familial s’inscrit dans la mémoire des expériences de l’humanité, de l’inconscient collectif. La connaissance des faits de l’histoire, la réconciliation avec les lignées soulagent le poids de l’héritage, libèrent le silence exaspérant des secrets de famille, permettent aux fantômes de ne plus hanter les vivants.
Il va sans dire que nos mémoires généalogiques ne nous enlèvent en rien la responsabilité de nos actes.